L’habitat au service de l’humain

L’habitat au service de l’humain

L’une des conditions du « Bien vieillir » est la conservation de son autonomie, en particulier dans l’habitat. Celui-ci est devenu l’une des priorités du cahier des charges de l’action publique et des acteurs du logement.
Comment combiner ses habitudes et les adaptations nécessaires à la perte de mobilité ?
Par Eric de Fourcy


Rester chez soi le plus longtemps possible est une option choisie par de
nombreux séniors. Il faut pourtant envisager la question sur du long terme, car l’adaptation de l’habitat ne se résume pas à la seule accessibilité du logement.
D’autant qu’au-delà de ses aspects fonctionnels, le lieu de vie est l’expression de la personnalité, de l’intimité, de l’endroit où se nouent les relations familiales et sociales. Rester chez soi peut s’avérer dangereux si l’on ne prend pas en compte les risques, tant physiques que psychologiques. Des solutions innovantes et alternatives font aujourd’hui recettes face à ces nouveaux
enjeux. Organiser sa maison, la doter des infrastructures approchant celles des maisons de retraite est un choix ambitieux, accessible grâce aux nouveaux produits mis sur le marché. La domotique, les modes d’habitation adaptée, les services à la personne, rendent possible aujourd’hui ce qui était à la charge des
familles hier. Qu’attendre des solutions intermédiaires, entre domicile et institution ?


Place à l’ergonomie

L’étymologie du terme « ergonomie » provient du grec ancien, ergon qui se traduit par « tâche » et nomos qui veut dire « loi ». L’association Internationale d’Ergonomie (IEA) explique que « l’ergonomie doit produire, avec l’aide de nombreuses disciplines scientifiques, des connaissances qui doivent aider à une meilleure adaptation des postes de travail à l’humain qui l’habite ». Ainsi, dans le cas de l’adaptation de l’habitat pour les personnes à mobilité réduite, l’ergonomie va jouer un rôle essentiel. La chambre à coucher, la cuisine, le salon, la salle de bain, tout doit être pensé en fonction du handicap ou de la perte d’autonomie. Et c’est grâce aux professionnels du mobilier, que l’ergonomie va être exploitée au maximum, pour parvenir à des résultats époustouflants. Les meubles de cuisine s’adaptent à la hauteur souhaitée par simple pression d’un bouton. Le lit médicalisé ou tout simplement équipé de systèmes électriques ne présente plus de danger et au contraire est particulièrement confortable. Les meubles ergonomiques pour séniors et personnes à mobilité réduite répondent à certaines contraintes bien définies.

Un objet ergonomique pour l’un ne le sera pas forcément pour l’autre. Après
avoir analysé la situation de l’habitat et la place de l’être humain, on procède à la résolution des problèmes grâce à des processus rationnalisés. Le domicile
devient l’espace de tous les possibles, et le sénior peut s’y sentir en toute sécurité. La modernité et les progrès technologiques ont peut-être été l’un des facteurs de l’isolement des individus, mais elle a en même temps cherché à répondre aux nouveaux enjeux, en mettant l’habitat au service de l’humain.